Centre Européen
de Recherche et d'Enseignement
des Géosciences de l'Environnement

Impacts environnementaux: acidification, biodiversité, végétation, homme/sociétés

L’impact climatique sur les environnements et les sociétés est un axe important abordé par l'équipe Climat. Aux très longues échelles de temps, l’influence des climats et de la paléogéographie globale et régionale sur la dispersion des hominoïdes et l’évolution des homininés sont étudiées par l’acquisition de nouvelles données (pollens, phytolithes) et une méta-analyse combinée de données de faunes et de flores terrestres. Ces données permettent de tester les scénarios et cartes paléoclimatiques et de calibrer des modèles de niches écologiques à forte résolution spatiale (ANR HADOC 2017-2020 PI local D. Barboni ; Projet Tellus-Rift REACTIvE 2017-2018).

L’impact de l’anthropisation – avec son corollaire océanique, l’acidification - sur les écosystèmes marins est étudié à travers l’étude des organismes calcifiants à l’échelle globale. Dans ce cadre, la calcification des coccolithophoridés est évaluée à l’échelle pluridécennalle, avec des collectes bi-mensuelles en Méditerranée occidentale débutées en 2012 couplées à des pièges à particules positionnés depuis 1996. Des cultures des souches prélevées en Méditerannée et au Pérou, sont suivies (contrôlées et mesurées) en continu sous microscope automatique (projet COCCACE / FRB-MEED). L’évaluation de la résilience des écosystèmes benthiques en situation de perturbation hydro-sédimentaire esr abordée à travers l’étude de la dynamique de recolonisation des foraminifères benthiques dans le canyon de Cassidaigne (projet OT-Med MORESCA ; PIs L. Licari & C. Grenz (MIO)). La réponse des faunes de foraminifères planctoniques aux changements récents est également analysée par le développement d’une méta-analyse des pêches de plancton calcaires et de l’intégration de modèles de proxies couplés aux modèles climatiques globaux (WG FORCIS Ot-Med ; PIs T. de Garidel & X. Giraud).

Enfin, compte-tenu des accords de Paris (COP21) fixant le seuil de température moyenne globale à ne pas dépasser (entre 1.5 et 2°C), et suite à la volonté du GIEC d’analyser l’impact de ces seuils sur les écosystèmes méditerranéens et africains, une approche modèles/données est développée afin d’investiguer pour le passé l’impact du climat sur les ressources et les sociétés humaines. Notre approche prend en compte le degré d’adaptation et de résilience des sociétés. Les modèles mis en œuvre sont des modèles climatiques couplés, des modèles d’agro-systèmes, des modèles forestiers, des modèles hydrologiques et des modèles socio-économiques multi-agents (Labex OT-Med, MedECC, EUR Earth-Sentinel).